Article de Florence Geoffroy pour Asialyst : Birmanie, les racines de la violence entre bouddhistes et musulmans du Rakhine
Lundi 17 octobre 2016
Tags : Droits de l'Homme - Conflits - Birmanie - Asie du Sud-est - Affaires humanitaires
Une nouvelle vague de violences, la plus meurtrière depuis 2012, a éclaté dans le nord de l’État Rakhine (Arakan) en Birmanie le 9 octobre dernier. Plusieurs centaines d’hommes armés ont attaqué simultanément trois postes de gardes-frontières dans les municipalités de Maungdaw et Rathedaung, faisant 17 morts, dont 9 policiers et 8 assaillants.
Le Rakhine est la deuxième région la plus pauvre de Birmanie. Depuis l’occupation britannique, qui a pris fin en 1948, cet Etat birman a été le théâtre d’accrochages sporadiques entre la communauté majoritaire Rakhine de confession bouddhiste, officiellement reconnue par le gouvernement, et la communauté musulmane, dite « Rohingya ».
Florence Geoffroy revient sur cette violence dans un article pour Asialyst : "l'expression d’une crise communautaire et humanitaire multidimensionnelle qui appelle à restaurer ces liens de longue date brisés entre les communautés bouddhiste et musulmane, en réintégrant les populations déplacées à la société birmane". (...) "Bien plus qu’une question de radicalisation, ces attaques ont pris racine dans les violations des droits de l’homme dans le nord du Rakhine"